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Cette semaine se tient le festival Te Matatini Paka Haka à Auckland, en Nouvelle-Zélande. C’est une compétition d’arts de la scène Māori qui a lieu tous les deux ans. Des iwis (tribus) de tout le pays concourent pour la meilleure performance, y compris le Haka.
Le Haka est une danse cérémoniale traditionnelle de guerre des Māoris, les autochtones de la Nouvelle-Zélande. La danse Haka est une expression de la force ou pouvoir intérieure et vise à impressionner l’autre, avec respect. C’est une façon de se connecter à sa propre culture.
Il existe différents types de Hakas. Certains sont exécutés uniquement par des hommes, d’autres uniquement par des femmes. Il y a aussi des Hakas exécutés par des femmes, des hommes et des enfants. Il existe des Hakas anciens mais aussi des nouveaux composés et chorégraphiés. Ceux-ci traitent de thèmes contemporains qui préoccupent les Māoris.
Dans cet article, je donne un bref aperçu des principaux Hakas, leur signification et les moments où ils sont exécutés.
Waiata
Un Waiata est une chanson chantée en groupe et souvent accompagnée d’instruments. Il comporte peu de mouvements. L’un de mes Waiatas préférés est celui-ci.
Le Waiata est souvent chanté avant un Haka.
Haka
Le Haka est une danse où les participants montrent des mouvements puissants et uniformes. Haka signifie souffle de feu. L’idée est de laisser entendre et montrer votre force intérieure. Vous utilisez tout votre corps et l’expression du visage est particulièrement importante. C’est le Pūkana où vous écarquillez les yeux et maintenez les lèvres fermement serrées. Les hommes tirent également la langue pour intimider et impressionner leurs adversaires. Cela s’appelle Whetero.
Haka Peruperu
La force du Haka se voit très bien dans un Haka Peruperu. Ce Haka de guerre était exécuté avant un combat. Le Haka doit intimider et effrayer l’ennemi. Les mouvements devaient également être uniformes parmi les guerriers. Dans un Haka Peruperu, des armes comme un Taiaha (une lance) ou un Patu (massue) sont souvent utilisées. Avant d’aller sur le champ de bataille, les guerriers devaient d’abord exécuter leur Peruperu Haka devant leur propre tribu. Si le Tohunga (le prêtre ou chaman) ne trouvait pas le Haka assez bon, les guerriers ne pouvaient pas combattre. Parfois, un Haka était également exécuté à l’avance par les femmes pour motiver et donner de l’énergie aux hommes pour leur combat.
Haka Taparahi
Ce sont les Hakas que vous voyez le plus souvent sur YouTube. Le Haka Taparahi sert à soutenir, enthousiasmer ou inspirer les gens.
Ce sont les Hakas exécutés dans les aéroports lorsque les gens reviennent d’un long voyage, lors d’un départ (par exemple, lorsqu’une personne prend sa retraite), pour la reconnaissance des accomplissements ou lors des mariages et des funérailles. Kowai Tatou est un Haka Taparahi.
Le Haka Taparahi exécuté lors des funérailles vise à faire savoir à la famille du défunt qu’ils ne sont pas seuls et à leur donner de la force.
La signification du Haka Taparahi lors d’un mariage est de défier le marié pour voir s’il est un époux digne. Si la mariée participe également au Haka, cela signifie que tout va bien et c’est une demande de la mariée à sa famille de la laisser partir.
Il y a une incertitude quant à savoir si le célèbre Ka Mate Haka de la tribu Ngāti Toa est un Haka Peruperu ou un Haka Taparahi. Le Kamate Haka a été composé par le Rangatira (chef) Te Rauparaha pour effrayer les tribus attaquantes. Par conséquent, il pourrait s’agir d’un Haka Peruperu, mais de nos jours, vous voyez souvent que le Haka est exécuté sans armes par les All Blacks avant un match de rugby, mais aussi par des femmes et des enfants. Cela suggère qu’il s’agit plutôt d’un Haka Taparahi.
Pōwhiri
Le Pōwhiri est une cérémonie de bienvenue Māori. Un Pōwhiri est effectué lorsque des tribus se visitent, mais aussi lorsque des chefs d’État étrangers visitent la Nouvelle-Zélande.
Le Pōwhiri se compose de plusieurs parties telles qu’un appel, des discours, des chants (Waiata), l’exécution d’un Haka et enfin le Hongi. Ceci est une salutation traditionnelle parmi les Māoris où le front et le nez de deux personnes se touchent brièvement. Alors, le souffle de la vie est partagé.
Conseil de lecture : What is the Haka used for? (avec encore plus d’exemples du Haka)
Votre propre danse de pouvoir
Le Haka appartient aux Māoris et il y a encore beaucoup plus à dire à ce sujet. Je peux vous faire découvrir différents Hakas pour les Pākehā (non-Māoris) que j’ai appris d’un ancien Māori grincheux. Cela ne veut pas dire que je vais inventer moi-même une danse avec un groupe que nous appellerions ensuite un Haka.
Cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas inventer une danse qui soit une expression de votre force. Le Haka peut être une source d’inspiration, mais l’idée de la propre danse de force est qu’elle se connecte à la culture du groupe. Elle doit être une réflexion de l’identité propre et du pays du groupe.
Découvrez le Haka
Souhaitez-vous découvrir un Haka ? J’organise des ateliers ouverts basés sur le Haka. L’atelier sera donné en anglais et en néerlandais (et en français si nécessaire). Êtes-vous intéressé à participer ? Contactez-moi pour plus d’informations.
Voulez-vous en savoir plus sur le Haka? Lisez ces articles (en anglais ou néerlandais) sur mes expériences avec le Haka, les 3 phases d’un Haka et cet article sur le meilleur moment pour organiser un atelier de Haka.
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Avez-vous vu une erreur dans cet article ? Faites-le moi savoir et je m’excuse. Il n’est pas de mon intention de dénigrer le Haka et les Māoris.
Remarque : Cet article a été publié le 24 février 2023 en anglais et néerlandais. La version Française a été publiée le 31 mai, 2024.